« En France, il y a beaucoup de facteurs qui nous poussent à prendre en compte l’impact de notre activité sur l’environnement », explique Christophe Doury, responsable Qualité et Environnement d’Ensto Novexia, et acteur clé du programme RSE d’Ensto en France. L’une des motivations est que les entreprises en France qui ne sont pas gardiennes de l’environnement ne peuvent tout simplement pas remporter d’appels d’offres. « Pour beaucoup de nos clients, nous savons que la durabilité deviendra un enjeu majeur dans la sélection de leurs fournisseurs. »
Mais il y a beaucoup d’autres facteurs, dit Doury, y compris la politique de responsabilité sociale d’entreprise du groupe Ensto. « Ensuite, nous avons ISO 14001. Nous avons les politiques RSE de nos clients. Nous avons un décret national en France qui nous oblige à réduire notre empreinte. Et, bien sûr, nos propres employés veulent avoir le sentiment d’être impliqués dans la fabrication de produits respectueux de l’environnement. Il y a tellement de choses différentes qui nous motivent.
Pour la planète, pour nous-mêmes
« Nous sommes une entreprise relativement petite par rapport aux grandes entreprises françaises », explique Doury. « Nous ne générons pas beaucoup de déchets et ne laissons pas une empreinte énorme. Mais un domaine où nous pouvons agir est celui de la consommation d’énergie. Avec l’augmentation des prix de l’électricité partout, Doury affirme que les mesures prises au niveau des usines profitent non seulement à la planète, mais réduisent également les dépenses d’exploitation.
Avec deux usines en France, Ensto pilote ses idées dans l’usine de Villefranche-sur-Saône, non loin de Lyon. Une fois qu’une idée a fait ses preuves, le plan est de l’apporter à l’usine de Bagnères de Bigorre, située dans le département des Hautes-Pyrénées, dans le sud-ouest de la France.
Changements visibles et moins visibles
Le changement le plus visible à Villefranche est l’installation de 500 panneaux solaires qui occupent près de 2 000 mètres carrés d’espace à côté de l’usine. Doury dispose d’une application qui lui permet de surveiller la production et la consommation, et il sait que lors d’une journée particulièrement ensoleillée, l’énergie solaire peut couvrir plus de 50 % des besoins de l’usine. Cependant, malgré ce que les responsables du tourisme français pourraient vouloir vous faire croire, tous les jours ne sont pas ensoleillés en France, et Doury estime qu’en moyenne, l’énergie solaire couvrira 30 % des besoins en électricité de l’usine et des bureaux.
Un changement moins visible est celui de l’éclairage de l’usine de Villefranche. En 2022, ils ont remplacé 508 néons par 250 LED. « La technologie est suffisamment supérieure pour qu’une LED puisse remplacer deux néons », explique Doury. « Nous estimons qu’à partir de ce seul fait, nous consommerons 17 % d’électricité en moins chaque année. »
Villefranche a également installé un nouveau système de contrôle automatique du chauffage et de la climatisation qui, selon les États-Unis, réduira sa consommation de gaz de 38 %.
La plus grande main-d’œuvre d’Ensto
Une action durable que les visiteurs ne remarquent peut-être pas immédiatement à Villefranche est l’ajout de 60 000 travailleurs. Des abeilles ouvrières, c’est-à-dire. Marion Jimenez, spécialiste en communication marketing, qui a proposé le projet pour la journée familiale d’Ensto, n’a pas eu besoin de se recycler en tant qu’apicultrice pour y parvenir.
« J’ai fait des recherches pour m’assurer que c’était faisable, puis je l’ai proposé à l’équipe de direction. Nous avons trois ruches, chacune avec environ 20 000 abeilles, et un apiculteur professionnel vient une ou deux fois par mois. Elle dit que les abeilles produisent suffisamment de miel pour que chaque employé reçoive un pot (avec une étiquette personnalisée), et qu’il en reste assez pour que les clients en obtiennent un aussi.
Mais c’était surtout pour la journée de la famille, dit-elle, où les enfants sont toujours au centre de l’attention. Jimenez a deux enfants, âgés de sept et trois ans. « Il y a des ruches près de chez moi où je me promène avec mes enfants, et je vois comment leurs yeux s’illuminent. C’est quelque chose de tellement naturel et durable, et cela enseigne aux enfants la biodiversité.

A vos marques, prêts, pédalez ! (À vos marques, prêts, pédalez !)
Un autre effort d’Ensto est de tenter de réduire le nombre d’employés qui se déplacent en voiture. L’entreprise offre une prime aux personnes qui n’utilisent pas de voiture ou qui sont prêtes à faire du covoiturage pour se rendre au travail. Et il y a, bien sûr, des chargeurs de VE pour ceux qui se déplacent en électrique.
De plus, ils expérimentent dix vélos électriques, cinq à chaque endroit. « Un comité d’employés a fait une analyse de l’endroit où nous vivons, avec l’idée d’amener les gens à envisager des alternatives à l’automobile. Nous avons passé un contrat avec une société de location de vélos, et nous proposons trois tailles différentes de vélos qui se rechargent lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
La plupart des vélos sont utilisés à l’heure du déjeuner. Les vélos sont un excellent moyen de pique-par beau temps.
Juste commencer
Ensto en France est bien en avance sur l’objectif du groupe Ensto de réduire sa consommation d’électricité de sept pour cent d’ici 2030, bien qu’il n’ait pas encore déployé ces projets dans ses deux usines.
« Nous n’en sommes qu’au début de ce processus d’économie d’énergie », explique Christophe Doury. « Nous mesurerons, analyserons et, une fois que nous serons certains d’un impact positif, nous mettrons en œuvre à plus grande échelle. »