Fiabilité pour le Sénégal


Vinci Energies et Ensto unissent leurs forces pour fournir un approvisionnement électrique fiable aux citoyens sénégalais.

Au Sénégal, les grandes villes comme Dakar ont des taux d’électrification approchant les 85 pour cent, mais dans les campagnes, il peut tomber très bas : 30 pour cent. La Senelec, la compagnie nationale d’électricité du Sénégal, travaille avec Vinci Energies Internationales & Systems et Ensto pour apporter l’accès à la population, en améliorant la qualité et la continuité du service.

Mais un simple approvisionnement en électricité ne suffit pas : il doit être fiable. Les défaillances et les interruptions non seulement mécontentent les clients et coûtent de l’argent au distributeur, mais, en Afrique, la fiabilité de l’approvisionnement électrique peut également être un problème politique. La fiabilité peut correspondre à la stabilité.

Senelec, Vinci, Ensto

Dans le but d’étendre l’électrification fiable, la Senelec a attribué à Vinci un contrat de 197 millions d’euros pour la construction de réseaux de distribution au Sénégal. Vinci emploie plus de 210 000 personnes dans 100 pays, conçoit, finance, construit et gère des infrastructures.

Pour le Sénégal, Vinci fournira 200 kilomètres de lignes aériennes et souterraines à haute tension, dont 100 stations de distribution – le tout livré dans les 36 mois. Le rôle d’Ensto est de fournir 300 interrupteurs sectionneur Auguste, ainsi que 100 coffrets de contrôle commande souterrains.

« Le réseau souterrain couvrira les villes de Dakar, Diass, Diamniadio, Thiès, Kounoune, Tobène et Tambacounda », explique Thierry Crépieux, commercial en charge des ventes au Sénégal. « Des lignes aériennes sont en cours de construction à la campagne. »

Auguste

L’équipement, fabriqué dans les usines d’Ensto à Villefranche-sur-Saône et Bagnères-de-Bigorre en France, est essentiel pour apporter de la fiabilité au réseau de distribution de la Senelec.

« Le coffret de contrôle commande de l’Auguste est la partie intelligente de la solution », dit Crépieux. « Le protocole de communication associé à la détection des défauts permet au client de diagnostiquer à distance un problème et de réorganiser le modèle de distribution avec des commutateurs placés stratégiquement pour isoler le défaut. » Si un défaut doit faire en sorte qu’un client de Senelec se passe d’électricité, Auguste s’assure que ce ne sera pas pour longtemps.

Formation à l’autonomie

Afin que l’équipe de Senelec puisse utiliser le système de manière autonome, Ensto assurera la formation. La Senelec enverra une équipe en France pour se faire former, qui retournera au Sénégal dans le rôle d’enseignants.

La Senelec développe un centre de formation au Sénégal, qui sera fourni avec un interrupteur sectionneur Auguste à des fins de formation. Julien Grégoire, spécialiste après-vente d’Ensto pour la formation et la mise en service, était sur le terrain en janvier 2020 au Sénégal pour aider à la formation à l’installation, aux meilleures pratiques logicielles et aux paramètres du coffret de contrôle commande afin d’assurer l’utilisation la plus efficace de l’ensemble de la solution.

Fiabilité pour l’Afrique

La solution Auguste d’Ensto est intelligente dans sa simplicité et ses fonctions intégrées et sera utilisée pour la modernisation partout dans les campagnes.

En février 2020, 153 interrupteurs Auguste avaient été installés et les résultats mesurés. Senelec calcule qu’ils ont déjà économisé 116,6 mégawattheures, soit 150 millions de francs ouest-africains (environ 229 000 euros), sur l’énergie non distribuée, la quantité d’énergie qu’un consommateur ne recevra pas en raison d’une interruption d’approvisionnement.

Senelec affirme que même dans les situations où les défauts ont augmenté, la durée cumulative des interruptions a été considérablement réduite en raison de la capacité de rétablir rapidement l’énergie de ses clients.

Selon M. Crépieux, la flexibilité d’Auguste en a fait une solution idéale dans de nombreuses régions d’Afrique et au-delà, et Senelec a des plans encore plus grands pour les cinq prochaines années. Crépieux estime qu’il faut plus de 2 000 interrupteurs de rupture de charge ou boîtes de commande souterraines conditionnées au financement.

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